18 Octobre 2015
Les giratoires lumineux font leur entrée au Maroc depuis l’été dernier. Les villes du Nord du Maroc notamment M’dieq inspirent d’autres villes à l’adoption d’une signalétique nocturne.
M’dieq, Tanger, Marrakech et Agadir sont les premières villes qui ont opté pour des giratoires lumineux. De nos jours, on constate l’installation de giratoires à bordure lumineuse dans les principaux carrefours, et Harhoura est la dernière ville en date, qui a emboîté le pas aux autres, villes.
Outre les giratoires, l’utilisation de cette technologie de bordure lumineuse peut s’étendre à des croisements, passages et voies, arrêts de bus, avertissement de rampe.
Son emploi permet de rendre un giratoire, un trottoir, un arrêt de bus mieux perceptible aux usagers de la route, et par voie de conséquence infléchir le taux d’accidents en milieu urbain.
Faits à base de la matière plastique, ces bordures lumineuses sont le résultat de la recherche scientifique avancée dans les technologies créatives de polymère (molécule composite) pour son application industrielle notamment pour le mobilier urbain et la signalétique urbaine.
Si l’utilisation de la technologie des bordures lumineuses n’est pas neuve, étant donné qu’elle est déjà pratiquée sous d’autres cieux, convient-il de souligner que l’inscription des villes marocaines dans cette tendance constitue, certes un saut qualitatif dans la signalétique en période nocturne, mais qui reste à généraliser.
L’entretien et l’endommagement en cas d’accidents représentent les frais cachés d’une telle technologie
S’il est admis que la signalisation nocturne des ronds-points joue un rôle indéniable en matière de sécurité. Cependant, l’appropriation de cette technologie par les villes, ne doit en aucun cas dissimuler les coûts de réparation inhérents à la défectuosité de ces bandes lumineuses (pluviométrie, risques d’endommagement par les véhicules, corrosion du mécanisme et câblage).
De ce fait, l’installation de cette technologie invite les gestionnaires de la ville à sa généralisation à l’échelle de la ville (principe d’égalité des territoires), et à la prise en compte des coûts de son entretien pour lui assurer la durabilité (principe de la pérennité du service). Car, le bien être de la population d’une ville est indivisible. Il est révolu le temps d’équiper des quartiers en fonction du statut social de leurs habitants;
Mostafa KHEIREDDINE
Urbaniste, chercheur en sciences de la ville